Bernard Markowicz

Une col­lab­o­ra­tion américaine

Alain et moi auri­ons pu nous ren­con­trer enfant dans une école d’Arras, à l’adolescence sur une plage ou un night club de Paris-​Plage. Et il me plaît à penser que peut-​être nous nous étions déjà croisés. C’est en 2009 en pous­sant la porte de la galerie Fardel au Tou­quet, que j’ai décou­vert le tra­vail d’Alain Godon. Je suis resté en arrêt devant un Bil­doRe­liefo, comme un gosse à la fête foraine. Je n’en finis­sais pas d’être émer­veillé par ce que j’avais devant moi ; les couleurs, les lieux, les per­son­nages et leurs petites histoires.

Alain est un mer­veilleux con­teur, il vous emmène dans son univers. Qui que vous soyez il y a tou­jours quelque chose qui vous touche, vous inter­pelle, vous rap­pelle un lieu ou une sit­u­a­tion… Peu importe, vous êtes déjà con­quît.
Une fois acquéreur de ce Bil­doRe­liefo, je n’ai eu de cesse que de vouloir faire la con­nais­sance d’Alain. J’ai enfin réussi à le ren­con­trer et devant un café nous avons parlé durant qua­tre heures… A l’issue de ce rendez-​vous une col­lab­o­ra­tion aux Etats Unis allait naître.
Le tra­vail d’Alain Godon, enfant du street art, allie la couleur et la gai­eté du pop art à la fig­u­ra­tion nar­ra­tive. Son style est unique et recon­naiss­able. Sa tech­nique du Bil­doRe­liefo est éton­nante et d’une moder­nité incroy­able. Il a su, en élab­o­rant ce procédé, utiliser les tech­niques actuelles pour créer des œuvres chaque fois unique.
AMiami Alain a trouvé une for­mi­da­ble inspi­ra­tion, l’architecture sur­prenante des immeubles art déco sem­blait poser pour lui. Les couleurs vives et gaies si car­ac­téris­tique de Miami col­laient com­plète­ment à son univers. Je me sou­viens de son ent­hou­si­asme voy­ant passer un camion de pom­pier jaune, comme ils le sont ici. Un an après Alain est revenu avec une mag­nifique col­lec­tion sur Miami.
C’est le New World Cen­ter représenté ici à gauche qui l’a accueilli pour son vernissage, ce lieu dess­iné par Frank Gehry s’harmonisait par­faite­ment avec le tra­vail d’Alain. Le suc­cès de cet événe­ment nous laisse penser que son aven­ture améri­caine est loin d’être terminée…

Bernard Markow­icz