Godon offre son «Birdie»
- Date: Juillet 2014
- Media: Les Echos
Alain Godon offre son « Birdie »
Dans le vocabulaire du golf « Birdie » est la performance d’un joueur qui réussit un coup sous le par. Au deuxième degré, le symbole est clair, il s’agit d’une réussite d’un beau coup. Déjà en 1925, Le Touquet avait choisi le Caddy (anglicisme du mot cadet), celui qui porte le sac du joueur mais qui est devenu très rapidement le conseiller et le support moral de compétiteur ; ce qui suppose des connaissances stratégiques et importantes, telles l’appréciation d’une distance, le bon choix d’un club, les conditions climatiques…
Le personnage avait été délaissé, sauf par le golf, et Alain Godon a fait la synthèse ! Il a appelé Birdie, la statue de petit mais fier personnage qui brandit, oiseau sur l’épaule et sac de golf au dos, le fanion qui indique l’objectif, le trou ! Cette œuvre originale, qu’il a offert à la ville, après l’inauguration officielle le 5 juillet 2014, en présence d’un public venu en nombre, de Daniel Fasquelle, député maire de la ville, de Philippe Fait, maire d’Etaples qui avait passé le pont rose par amitié et admiration pour l’artiste, et de nombreux élus et personnalités locales, a trouvé sa place définitive dans notre ville. Il existe dorénavant à l’entrée du Palais du Congrès et met en exergue par attitude et son élégance vestimentaire raffinée, qui donnent à la station, pourtant bien dans son époque, son caractère smart mais aussi les nouvelles valeurs culturelles que la station veut développer. « Godon c’est le combat de Peter Pan, de ceux qui refusent le cynisme de notre monde et érigent Prévert comme étendard : « il faut essayer d’être heureux ne serait-ce que pour montrer l’exemple ». L’artiste a développé cet art enfantin, vibrant enchantement des villes dans un style naïf. Imprégné de street art et fort de son intelligence plastique, son œil filtre et truque de nombreux détails des arbres, immeubles, oiseaux, véhicules, pavements ou lampadaires et sa technique restitue cet environnement dans un songe éveillé ». Ses peintures et sculptures ne ressemblent à rien de connu et, désormais enfant du Touquet par adoption, il rend à la ville, au centuple, ce qu’elle lui a donné. Au moment des discours, avant de lever les verres pour célébrer l’évènement, il a humblement déclaré : « ce n’est pas Le Touquet qui a besoin de moi mais c’est moi qui ait besoin du Touquet. La convivialité des gens du Nord m’a stupéfait ! Cette ville est devenue une vraie ville de culture et il faut continuer. Je veux mettre la lumière sur une ville qui n’a pas besoin de moi ». Il faut souligner que ce rayonnement est précieux pour la ville car Godon est devenu un grand artiste, reconnu dans le monde entier. Quel ambassadeur et quelle générosité (il a offert, en souvenir, au public une belle affiche représentant la statue)! Télécharger l’article