Alain Godon – La bohème au Touquet

  • Date: Jan­vier 2013
  • Media: Le Jour­nal des Arts

Alain Godon – La bohème au Touquet

I l n’a pas obtenu le prix Duchamp, ni le Ricard, ni aucun autre prix d’art con­tem­po­rain. Il ne les aura sans doute jamais et s’en moque. Car, quand Alain Godon expose, il pour­rait faire pâlir d’envie les artistes des Frac, tant il vend bien et rapi­de­ment toutes ses œuvres. Alain Godon est un créa­teur touche-​à-​tout dont la pein­ture fig­u­ra­tive tire du côté de Basquiat et de Com­bas. Avant que sa cote ne com­mence à grimper à la fin des années 1990, il n’a pas mal bourlin­gué, alter­nant ordre et l’aventure : des études chao­tiques, deux ans chez les paras, bar­man, frip­ier, gérant de night-​club. La vie ne l’a pas épargné, avec ses trau­ma­tismes famil­i­aux, l’alcool, mais pour s’excuser, elle lui a offert le don du dessin.

Les pié­tons du Lou­vre ou de Brighton, ou il s’exila un temps, se sou­vi­en­nent encore de ses dessins à la craie sur les trot­toirs. Aujourd’hui, il pour­rait vivre con­fort­able­ment de sa pein­ture, entre Le Tou­quet et le sud de Lon­dres où il réside avec sa femme, son pilier de tou­jours. Mais voilà, cet anar­chiste ver­sant bour­reau de tra­vail, avec un look à la d’Artagnan, cul­pa­bilise de gag­ner trop d’argent, lui dont le père médecin s’est ruiné en générosité. Alors il a monté un salon de pein­ture au Tou­quet, qu’il finance en par­tie sur ses deniers pro­pres, afin d’offrir une chance aux jeunes artistes. C’est l’autre ver­sant, le côté altruiste.

Jean-​Christophe Castelain

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